Hypnose et analgésie préventive
L’hypnose a-t-elle une place dans l’analgésie préventive ?
La lutte contre la douleur est une obligation de soin. Dans la période péri opératoire chaque établissement par l’intermédiaire du service d’Anesthésie et du C.L.U.D. élabore des protocoles afin de réduire les douleurs post opératoires. Ces protocoles reposent sur la mise en place de cathéters pour l’injection d’anesthésiques locaux, de titration morphine et d’association médicamenteuse.
On remarque également que cette prise en charge antalgique commence quelque fois à la prémédication et s’accentue en per opératoire et dans l’unité de surveillance post interventionnelle pour se poursuivre dans les unités de chirurgie. Dans le cadre de l’obstétrique la prise en charge est plus uniforme.
La consultation d’anesthésie informe le patient sur les modalités d’intervention (anesthésie générale, locorégionale, locale, hypno sédation) et sur la prise en charge de la douleur.
On sait que la douleur est multifactorielle. Aux facteurs nociceptifs s’ajoutent les facteurs cognitifs. Parmi ces derniers il apparait que « l’anticipation algique » décrite par le patient est un élément important à identifier. A cette « peur d’avoir mal » s’ajoute les vécus antérieurs du patient voire de son entourage. En obstétrique ces éléments existent même dans la perspective de la péridurale !!!
L’analgésie préventive doit aussi prendre en charge ces deux facteurs cognitifs, qui bien souvent ne sont pas assez identifiés.
La communication thérapeutique permet de reconnaitre ces éléments d’anticipations et d’apporter des solutions. L’apprentissage du patient aux moyens d’entrer en hypnose au moment de la consultation d’anesthésie lui apporte les « outils » de l’analgésie préventive par la réduction des facteurs d’anticipation.
La place des moyens non médicamenteuse dans l’analgésie préventive est large et doit faire partie intégrante de la lutte contre la douleur péri opératoire.