Déculpabiliser le corps
Les patients que nous soignons ressentent souvent une grande inquiétude. Ils sont préoccupés par les conséquences physiques immédiates du traumatisme ou de l’intervention chirurgicale, ils sont dans l’incertitude quant à la récupération fonctionnelle future et aux éventuelles séquelles. Peut s’y ajouter un sentiment d’incompréhension, de culpabilité, de dévalorisation lié aux circonstances du traumatisme.
L’hypnose est alors une aide précieuse pour, dans un premier temps, détourner le patient de ses idées négatives et l’amener à se projeter dans les progrès à venir, dans un deuxième temps pour lui permettre de lever une sidération musculaire, l’aider dans les mobilisations articulaires, éliminer des mouvements parasites, retrouver un geste pleinement fonctionnel, etc.
L’hypnose permet également au patient de s’émanciper des interdits, des limitations instituées plus ou moins consciemment par l’environnement familial, professionnel mais aussi malheureusement parfois par le corps médical lui-même.
Les outils sont nombreux. Techniques de mise en sécurité, d’anticipation du futur, métaphores, réifications, confusions …
Dans le domaine spécifique de la rééducation (kinésithérapie, ostéopathie et autres), les processus idéo-moteurs sont des vecteurs puissants permettant au patient de se réapproprier son corps, de « déculpabiliser le corps ».
Au cours de cet atelier, je vous présenterai quelques aspects que j’ai développés dans ma pratique de la kinésithérapie et de l’ostéopathie à l’hôpital (services de soins continus et de chirurgie) et en cabinet.